Guéris ?

A plusieurs reprises j'ai cru que nous étions guéris, comme d'un mal étrange qui nous auraient éloignés l'un de l'autre, mais que nous aurions voulus combattre ensemble. Es-tu guéri ? Est-ce que tu te sens bien ? As-tu trouvé un moyen de revenir ou de t'échaper de là où tu partais ? Es-tu là, avec moi ?

Ou es-tu là juste parce que j'ai tant besoin de toi et que tu ne sais comment faire pour me laisser seule ? A moins que ce ne soit parce que tu as peur de ma réaction ? Peur d'un scandale si bruyant que tu choisis de t'enfermer dans le silence ?

Pourrons-nous remonter un jour à la surface ? Il fait si froid !

C'est comme si nous étions en route pour nulle part, tellement chacun va de son côté. J'espère encore, mais nos rêves sont comme des étrangers.

Et puis je comprends que j'ai perdu, alors que j'ai l'impression d'avoir seulement commencé. Et je tombe, je m'écroule, je m'enfonce, je me perds, je n'existe plus déjà. Et alors que je me perds je cherche encore à comprendre. Quels mots pourraient te convaincre ? Comment te faire comprendre, ressentir l'immensité de mon amour. Comment peux-tu y être insensible, être si froid. Et mes nuits si blanches, si pleines de larmes et de cauchemards. Je t'appelle, tu me regarde froidement depuis l'autre rive d'un fleuve profond et gelé.

Tu as laissé l'amour quitter ton coeur, alors que je sens le mien encore si vivant.

J'essaye de comprendre et tu n'as aucune clémence, aucune pitié. Tes paroles, enfin libérées me transpercent. Tes actes, que tu t'autorises me font saigner.

Tu es le gagnant. Même si tout ceci t'es une épreuve aussi, ton esprit est déjà ailleurs, tu te sens déjà presque guéri, tu souris déjà à d'autres, tes mains caressent déjà ailleurs, tu sais de nouveau ce qu'est la châleur, mais pour moi tu n'es que glace.

Et j'ai si froid. Je suis si malade. Il faut que je parte !